les tribulations cardiologiques d’un infirmier anglais en France

Posted by kineblog on April 18, 2008

Un intéressant témoignage récupéré sur infirmier.com:

Chaque visite en France m’a impressionnĂ©e par la qualitĂ© des services accessibles aux français. Il n’y a aucune surprise dans le fait que le service de santĂ© français ait Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© ĂŞtre le meilleur dans le monde par l’Organisation Mondiale de la SantĂ© en 2000. D’un point de vue britannique, un des aspects les plus frappants du service de santĂ© français est son degrĂ© et sa facilitĂ© d’accès pour les patients français. Recherches, rendez-vous avec des spĂ©cialistes et traitements semblent disponibles instantanĂ©ment. J’ai vu Ă  deux occasions Ă  la fois Ă  Nantes et Ă  Paris des rendez-vous non urgents pris avec des cardiologues avec une attente de 24 heures. Un rendez-vous similaire pourrait prendre trois mois en Angleterre. Les rendez-vous pour des Ă©chocardiographies sont aussi faciles Ă  prendre avec un temps d’attente quasiment inexistant. Une des raisons pour la « courte » durĂ©e des temps d’attente est le nombre de cardiologues en France. Il y a 88 cardiologues par million de personne en France, alors qu’en Angleterre ce chiffre est de 8 millions. En France il y a aussi de nombreux cardiologues communautaires (cardiologues de ville) ce qui donne aux patients beaucoup de choix sur quand et oĂą rencontrer leurs mĂ©decins.

J’ai aussi Ă©tĂ© frappĂ© par le nombre de patients connaissant leur taux de BNP (peptide cĂ©rĂ©bral natriurĂ©tique ou peptide natriurĂ©tique de type B), un test sanguin moderne dont le rĂ©sultat est liĂ© Ă  la sĂ©vĂ©ritĂ© de leur insuffisance cardiaque. La mesure du BNP n’est en aucun cas universelle au Royaume-Uni.

Au niveau de l’aspect non mĂ©dical du soin des patients, il y avait aussi des aspects frappant en France. Ă€ la fois Ă  Nantes et Ă  Paris, il y a un effort Ă©norme sur l’Ă©ducation du patient dans la gestion de leur propre insuffisance cardiaque. Le patient est invitĂ© Ă  suivre un programme d’Ă©ducation centrĂ© sur l’Ă©tat du patient, la mĂ©dication utilisĂ©e pour traiter son Ă©tat et les altĂ©rations du mode de vie du patient causĂ©es par la maladie. Cette Ă©ducation thĂ©rapeutique occupe une part importante des soins hors hĂ´pital des patients atteints d’insuffisance cardiaque. C’est dans ce domaine que les infirmières sont les plus impliquĂ©es. Bien qu’il y ait de gros efforts sur l’Ă©ducation du patient au Royaume-Uni, ce n’est pas une part aussi importante qu’en France. J’ai accompagnĂ© Ă  plusieurs occasions un diĂ©tĂ©ticien au domicile d’un patient pour un entretien Ă©ducatif. La visite Ă  domicile de diĂ©tĂ©ticiens au Royaume-Unis est quelque chose de presque inconnu. Ce n’est pas parce que le rĂ©gime alimentaire n’est pas vu comme important. C’est juste qu’il n’y ait pas assez de diĂ©tĂ©ticiens pour y arriver.

La lecture du texte complet, disponible sur infirmier.com, m’inspire trois rĂ©flexions:
- les professionnels de santĂ© Anglais sont mieux payĂ©s… mais moins nombreux.
- l’accès aux soins est logiquement moins aisĂ© en Grande-Bretagne qu’en France.
- notre système n’est pas mauvais… rĂ©duire son coĂ»t sans perdre en qualitĂ© des soins est un problème.

Nous faisons route vers une qualité minimale acceptable.

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