” le petit risque est très bien pris en charge alors que le grand l’est souvent très mal…”

Lu sur le blog de l’institut Montaigne: Sauvez l’assurance maladie de la ruine, une analyse pertinente de Jacqueline Simon* parue dans la revue SociĂ©tal (n° 68, second trimestre 2010). Depuis plusieurs annĂ©es, Jacqueline Simon propose, sans grand succès mais avec pertinence et persĂ©vĂ©rance, de revenir aux fondamentaux en matière d’assurance maladie.
Extrait :
Recentrer l’assurance maladie sur le gros risque
Pour l’avenir, elle préconise de recentrer l’assurance maladie sur le gros risque (défini par référence à un seuil en € annuel) et de renvoyer le financement privé sur le petit risque. Observons qu’aujourd’hui, c’est le contraire : le petit risque est très bien pris en charge alors que le grand l’est souvent très mal (pour ceux qui ne peuvent bénéficier du régime des Affections de longue durée – ALD).
*Jacqueline SIMON est conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, ancien directeur général au Groupe Victoire.
> lire l’article complet
ainsi que :
Réévaluer la politique d’Assurance Maladie pour résorber (vraiment…) le déficit
Jacqueline Simon
Document de travail - Mai 2008Faite de résignation au déficit - qui nous reste promis jusqu’à au moins 2011 - et de mesures avouées comme partielles ainsi que d’espoirs naïfs en l’amélioration des comportements, la politique d’assurance maladie a singulièrement besoin d’être réévaluée.
Mais la tâche sera difficile. Centrer, comme nous l’avons fait, toute la politique sur la maîtrise de la dépense, a permis de se donner le double confort d’accepter une date éloignée pour le retour à l’équilibre des comptes et d’éviter de poser la question du contenu même du système d’assurance, déchargé a priori de toute responsabilité dans les difficultés financières.
> source
Alors la kinĂ©, c’est gros risque ou petit risque ?
- sans aucun doute les deux mon capitaine…
- …car pour maintenir le bas coĂ»t du gros risque on prĂ©serve une (encore) assez bonne prise en charge des pets de travers !
Notons cependant que cela comporte quelques avantages, dont le maintien d’un assez bon maillage sur le territoire des compĂ©tences nĂ©cessaire Ă la prise en compte des pathologies Ă gros risque individuel n’est pas le moindre…
- …mais au dĂ©triment de l’investissement des praticiens sur la neuro ou la gĂ©rontologie (gros risque individuel et collectif), faute d’incitation financière Ă la pratique - que penser d’un ostĂ©o-articulaire en AMS 9,5, d’une hĂ©miplĂ©gie en AMK9 ou du parkinson en 10, d’un euro de plus ou de moins pour une prise en charge Ă la fois plus pĂ©nible et plus nĂ©cessairement individuelle ? -…
Certe, la couverture en ALD recule pas Ă pas, cependant qu’on dĂ©grade de plus en plus souvent en AMK 6 les interventions du MK pour les polypathologies du sujet âgĂ© !
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