les syndicats à l’unisson!

Posted by kineblog on August 22, 2007

ostéopathie kinésithérapie

Lu sur le blog du SN:

Ostéo: les syndicats au Conseil d’Etat.
Dès octobre 2006, les syndicats de kinésithérapeutes avaient émis des objections lors de la publication des projets de décrets relatifs à l’application de la Loi dite « Kouchner » sur l’ostéopathie (article 75 de la loi d’août 2004). Le tout jeune Conseil de l’Ordre s’était également ému. Peine perdue, les décrets sortirent tels que prévus et chose étrange, ils ne contentèrent même pas les promoteurs de l’ostéopathie « exclusive » affranchie de toute tutelle médicale ou kinésithérapique.
Après plusieurs mois de discussions afin d’essayer de trouver une faille, l’Ordre de son coté, le SNMKR et la FFMKR du leurs, ont mis en place des procédures en Conseil d’Etat pour essayer de faire réviser les textes. Les raisons d’attaquer les décrets…

la suite sur le snblog.

Une fois n’étant pas coutume c’est tout cru que je vous livre la newsletter éditée par la FFMKR (1er syndicat représentatif de la profession) à l’usage de ses adhérents, InfoKiné n°160, daté d’aujourd’hui 22 Août:

LA KINÉSITHÉRAPIE BAFOUÉE,

LA KINÉSITHÉRAPIE TRAHIE

LA FFMKR SE MOBILISE EN TOUTE URGENCE

La Commission Nationale d’Agrément des Etablissements de Formation à l’ostéopathie, composée de représentants du Ministère de la Santé, de responsables de l’Ordre des médecins et des masseurs-kinésithérapeutes ainsi que des ostéopathes non kinésithérapeutes non médecins, a rendu sa réponse concernant une première liste d’établissements de formation à l’ostéopathie agréés (arrêté du 9 août 2007 listant les établissements agréés dispensant une formation en ostéopathie publié au JO n° 189 du 17 août 2007).

A notre grande stupéfaction, les agréments donnés aux instituts de formation à l’ostéopathie favorisent très nettement “les ni médecins ni kinésithérapeutes”. Aucune des structures de formation issues du milieu de la masso-kinésithérapie, pourtant reconnues pour leur sérieux et leur professionnalisme n’ont été agréées ; certaines assurant cette formation depuis plus de vingt années avec un cursus sur 5 ans.

Les masseurs-kinésithérapeutes, dont l’ostéopathie fait partie intégrante de leur compétence et de leur pratique quotidienne depuis plus de 40 ans, seront-ils écartés de son enseignement ? On croit rêver !

La Fédération ne laissera pas la Kinésithérapie sacrifiée sur l’autel d’un ultra libéralisme rampant et n’abandonnera pas les champs historiques de ses compétences.

En urgence, dès demain jeudi 23 août 2007 aura lieu au siège de la FFMKR une réunion avec les autres syndicats de la profession, le SNIFMK et l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes.

La FFMKR a interpellé dès ce jour Madame Roselyne BACHELOT, Ministre de la Santé.

LA FFMKR N’ACCEPTE PAS CETTE DÉCISION INTOLÉRABLE.

Non, mais!

On lira aussi, avec profit et des pincettes, l’article de JL Boutin (l’animateur d’Osteopathie-France.net) sur son blog, intitulé :
Cela passe mal chez les kinés
… une attaque en règle assez détonnante contre la FFMKR, assortie d’allégations difficilement vérifiables, à la limite de la diffamation, et pour le moins propres à porter atteinte à l’honneur de la profession de masseur-kinésithérapeute!

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Comments

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  1. jmougel Thu, 23 Aug 2007 22:13:47 CEST

    Comment réduire les dépenses de la sécu en matière de soins manuels:

    -encourager les formations de massages et instituts de massages non conventionnés

    -sortir l’ostéo du champ médical et paramédical

    2 beaux exemples de libéralisation des soins…

    Il est pas beau notre ministère de la santé???

  2. admin Fri, 24 Aug 2007 12:02:29 CEST

    Je ne suis pas certain que cela soit si raisonné que cela… je pense qu’ils agissent au coup par coup, au grés d’orientations politiques de court terme… et des rapports de force et de l’opinion (du ressenti) de la masse extraite à grand coup de sondage.

    S’il est sans doute vrai que les kinés n’ont pas compris assez tôt qu’il était nécessaire de construire une image forte de leur profession, il faut cependant avouer qu’ils ne disposaient ni des structures (ordre), ni d’une syndicalisation massive pour ce faire… chacun s’est donc arrangé dans son coin pour faire vivre son petit bizness.
    Notre champ de compétence très vaste, et des modalités (HN, Hors sécu) d’exercice variées, ont permis un éclatement des pratiques préjudiciable à son éclosion.
    A vouloir tout garder, mais sans faire naître et sans cultiver de paradigme unificateur, nous nous trouvons dans une situation délicate…

    Les ministères font donc avec les situations qu’ils trouvent.
    Le dossier ostéo en est une preuve flagrante… puisqu’il abouti à une reconnaissance de purs illégaux (ni-ni) depuis des décennie (preuve que le droit ne vaut rien s’il on est pas en mesure de le faire respecter avant qu’il ne change), mais il faut noter au passage qu’il permet aussi aux kinés de légaliser leur pratique purement ostéopathique… notre thérapie manuelle n’ayant, elle, jamais été inquiétée.

    Quand au libéralisme, les seuls qui en profite sont les non-réglementés: artisans, commerçants et indépendants de tout poil qui ont largement fait valser les étiquettes lors du passage à l’euro… sans contrepartie!

    Quand les MK finiront par cesser de se prendre pour des libéraux (alors qu’ils sont majoritairement sous une convention et des tarifs qui les paupérisent) ont pourra enfin parler du vrai sujet qui fâche mais que très peu osent aborder: la faiblesse de nos prestations sociales, car la réalité est que nous sommes moins bien protégés que la plupart de nos patients, et ce sans la possibilité (si on respecte la NGAP) de faire vraiment tomber de l’argent!
    Avec la reconnaissance de notre niveau réel, c’est la prochaine frontière à conquérir, et à mon avis la plus importante… mais, ici aussi, je crois que le timing n’a pas été le bon… il va être très difficile dans l’ambiance actuelle d’acquérir de nouveaux droits sociaux (retraite pleine à soixante ans eut égard à la pénibilité du métier, IJ dés le quatrième jour d’arrêt maladie, IJ calculées sur notre revenu réel) en contrepartie se ce que nous donnons déjà à la collectivité: des soins éclairés pour un tarif modeste.

    Une première solution serai de faire tomber le HN et le HS, ne resterai donc que les “vrais” soins et leurs tarifs misérables, libre à ceux qui le souhaiterai de ne faire que du massage, du meziere, de la micro ou de l’ostéo mais ils ne seraient alors plus kinés conventionnés (leurs qualité de MK protegeant toutefois leur exercice spécifique).
    Une autre solution, plus radicale, serait un déconventionnement franc et massif et des dépassements équivalents à l’acte de base… mais donc aussi l’abandon du tiers-payant!
    La majorité des professionnels qui s’arrangent (essentiellement par la dégradation de la présence au patient) des conditions actuelles n’y est certainement pas favorable.

  3. jmougel Sun, 26 Aug 2007 00:00:59 CEST

    La suite du scénario “privatisation de la santé” peut aller de pair avec la solution que tu exposes.

    Après avoir, intentionellement ou pas, laisser se développer ses instituts de massage et autres ostéo libéraux, le ministère n’aura plus qu’à dérembourser beaucoup plus franchement les soins qu’il jugera superflus par le système conventionné. Les “doublets” en quelque sorte puisque les relais hors convention auront pignon sur rue.

    Je ne suis pas sûr que notre profession s’en sortirait grandie, recentrée qu’elle serait sur ses domaine de prédilection: la rééducation fonctionnelle, le maintien à domicile, les prises en charge respis et certains douloureux chroniques; faute d’avoir joué un rôle moteur et structurant dans l’organisation des soins manuels en général sur le territoire.

    L’idée d’aborder ces questions d’une façon corporative (comme c’est le cas souvent dans les débats “kinés”) est aussi une impasse en soi.

    Envisager le système LMD pour la filière kiné, par exemple, implique forcément une réforme des filières paramédicales en général voire du secteur santé social dans son ensemble. En tout cas toutes les filières débouchant sur ce fameux Bac+2 au niveau des grilles salariales ou bases de rémunération libérale (orthophonistes, infirmiers, ergothérapeutes, educateurs, AS…)

    Vu les orientations politiques actuelles, c’est l’utopie complète…
    Ces revendications corporatistes me semblent donc plus enclines à satisfaire l’ego professionnel de pas mal de kinés plutôt qu’à aboutir pour l’instant sur des solutions concrètes.

    Sur les revendications “libérales” des paramédicaux, je suis bien d’accord avec toi, c’est complètement décalé… Jouer les chefs d’entreprises en étant conventionnés par l’état… Y’a plus à perdre qu’à gagner: tu acceptes la logique libérale et tous ces inconvénients sans en récolter aucun bénéfices (qui est un enrichissement énorme et hypothétique dans la pure logique libérale ).
    En allant plus loin, cette convention déclenche chez pas mal de confrères ce sentiment de limites à leur “libéralisme” qui les pousse vers la fossoyure nomenclaturale!!!!
    Un non sens pour notre conventionnement.

  4. TG Mon, 27 Aug 2007 12:47:27 CEST

    La FFMKR qui dénonce l’ultra libéralisme et s’en plaint, c’est la caviardise du jour ne trouvez-vous pas?

    Je relis une fois de plus le commentaire d’Edgar Admin ou plutôt cette reflexion globale et ultra pertinente au sujet de notre profession en général (non et la route semble encore bien longue).

    C’est la première fois que je lis un texte aussi réaliste qui décrit de manière litterale la situation d’aujourd’hui.
    L’enthousiasme me paressait suspect.

    Je prépare une réponse.

    TG

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