Quelle université pour les kinés ?

Posted by kineblog on August 09, 2007

kinésithérapie

RelevĂ© sur le forum de la FNEK, les subtilitĂ©s inattendues d’un improbable, mais attendu, avenir universitaire spĂ©cifique Ă  notre… hum… art?:

Régis Prohet,Président de la FNEK 2007-2008 a écrit:

Depuis sa crĂ©ation en 2OO2, la FNEK a toujours revendiquĂ© sa volontĂ© de voir la formation initiale en masso-kinĂ©sithĂ©rapie intĂ©grĂ©e Ă  un cursus universitaire. De plus, nos dĂ©bats passĂ©s, nous ont amenĂ© Ă  nous positionner sur la sĂ©lection Ă  l’entrĂ©e de notre cursus et sur notre niveau de sortie. Nous sommes donc « pour » un système Ă©gal pour tous Ă  la fois formatif, sĂ©lectionnant et rĂ©orientant en cas d’échec ; et nous dĂ©sirons un niveau de sortie Ă  Master 2 (M2), c’est Ă  dire Ă  bac+5.

Mais l’UniversitĂ©, quel vaste univers justement!!! C’est pourquoi je vous propose de rĂ©flĂ©chir sur la question de:
“Quelle UniversitĂ© dĂ©sirons-nous?”

Voici donc les diffĂ©rentes possibilitĂ©s qui s’offrent Ă  nous:
-Instituts Universitaires
-DĂ©partement d’UFR mĂ©decine
-dĂ©partement d’UFR STAPS
-UFR Kiné
-UFR Paramédicale
-Convention avec une université
-IntĂ©gration Ă  un projet de PRES (PĂ´le de Recherche et d’Enseignement SupĂ©rieur)

Maintenant, quelques explications s’imposent sur chacun d’entre eux:

-Instituts Universitaires:
Nos IFMK actuels deviendraient des IUFMK. Avec tous les avantages de l’universitĂ© bien sĂ»r, c’est Ă  dire, frais d’inscription prise en charge par l’universitĂ©, Ă©valuation de l’enseignement tous les 4 ans, reprĂ©sentation des Ă©tudiants au sein de l’UniversitĂ©, statuts Ă©tudiants avec accès Ă  tous les services du CROUS (logement, restauration,…).

Par contre, nous n’aurions pas d’accès direct Ă  la recherche et il faudrait avoir alors une politique d’intĂ©gration de laboratoire dans des domaines proches pour dĂ©velopper la kinĂ©sithĂ©rapie en France. La question Ă  se poser est donc: “quel type de recherche avons nous besoin en KinĂ©sithĂ©rapie en France?” De plus, il faut se demander si le passage par les Instituts Universitaires est une fin en soi ou qu’une Ă©tape vers autres choses.

-DĂ©partement d’UFR mĂ©decine: (UnitĂ© de Formation et de Recherche)
Commençons par un rappel sur l’UniversitĂ© avant d’aller plus loin sur ce point, elle est constituĂ©e Ă  son sommet par un PrĂ©sident d’UniversitĂ© entourĂ© de son Ă©quipe et de son secrĂ©tariat/administration, cette personne reprĂ©sente l’UniversitĂ©. Ensuite, elle est subdivisĂ©e en UFR, instituts ou Ă©coles universitaires, IUP rattachĂ© Ă  une UFR. Sinon des Ă©coles ou instituts ou centres de formation privĂ©s peuvent passer des conventions avec elles. Après, les diffĂ©rentes UFR ( mĂ©decine, STAPS,…), qui ont un doyen Ă  leur tĂŞte donc, sont divisĂ©es elles aussi en dĂ©partement avec Ă  sa tĂŞte un Directeur de DĂ©partement. (Pour plus d’information, suivre la formation : « Qu’est-ce que l’UniversitĂ© ?»)

Avec le dĂ©partement d’UFR mĂ©decine, nous aurions tous les avantages de l’UniversitĂ© bien entendue citĂ©s au-dessus. De plus, l’accès Ă  la recherche serait direct et donc largement facilitĂ©. Problème: “Qui Ă  la tĂŞte de ce dĂ©partement?” rĂ©ponse: un mĂ©decin ou un kinĂ©?
Nos Ă©tudes (et par extension, notre profession) ne seraient-elles pas alors
phagocitées par la médecine même si le directeur reste un kiné?

-DĂ©partement d’UFR STAPS:
Pareil pour les avantages de l’UniversitĂ© et au niveau de la recherche.

Constat: Avant, nous avions le Ministère de la SantĂ© et de la SolidaritĂ© et le Ministère de la Jeunesse et des Sports. DĂ©sormais, ils ne font plus qu’un avec la crĂ©ation par notre PrĂ©sident de la RĂ©publique du Ministère de la SantĂ©, de la Jeunesse et des Sports (MSJS). Nous avons donc en face de nous, une rĂ©elle volontĂ© politique de rapprocher la SantĂ© et le Sport.

Problème: La formation en masso-kinĂ©sithĂ©rapie est une formation professionnalisante dĂ©bouchant sur une profession rĂ©glementĂ©e par le code de SantĂ© Publique. Les professionnels issus de la filière STAPS ne sont pas des professionnels de SantĂ© comme peut l’ĂŞtre un infirmier, un dentiste ou une sage-femme. Par contre, on aurait un accès direct Ă  la recherche comme avec un dĂ©partement d’UFR mĂ©decine, Ă  contrario, il est important de se poser la question, Ă  ce niveau, de quel type de recherche aurions-nous en UFR STAPS? Et donc in extenso, encore une fois, quelle type de recherche dĂ©sirons-nous?

-UFR kiné:
Pour crĂ©er une UFR, il faut ĂŞtre dĂ©clarĂ© comme section universitaire au près du CNU (Conseil National des UniversitĂ©). L’une des dernières en date fut la filière STAPS qui fut dĂ©clarĂ© 74ème section. Voulons-nous ĂŞtre la prochaine section crĂ©Ă©e?

Avantages universitaires et accès à la recherche respectés évidemment.

Problème technique: Sommes-nous assez de kinĂ©s et d’étudiants kinĂ©s pour prĂ©tendre Ă  la crĂ©ation d’une section universitaire?

Problème politique: Si une UFR kinĂ© se crĂ©e, les Ă©tudiants en soins infirmiers qui revendique un L3 et leur entrĂ©e en Instituts Universitaires, se mobiliseraient pour avoir eux aussi une section universitaire de crĂ©Ă©. L’Etat veut-il ça?

Tendance politique: De plus, aujourd’hui, l’heure ne serait plus Ă  la crĂ©ation d’UFR mais plutĂ´t aux regroupements et rapprochements des UFR. C’est un constat du bureau national de la FNEK.

-UFR Paraméd:
CrĂ©ation d’une UFR Paramed avec tous les auxiliaires mĂ©dicaux comme les infirmiers, les orthophonistes, les ergothĂ©rapeutes,… Chaque filière deviendrait donc une sous-section de la section universitaire paramed.

Problème politique : A l’heure d’aujourd’hui, notre profession se bat pour son autonomie et sa reconnaissance comme vĂ©ritable profession mĂ©dicale.

-Convention avec une Université:
Tout dĂ©pendrait du type de convention que l’IFMK signerait avec une UniversitĂ©. On aurai pas ou quasi pas accès aux avantages de l’UniversitĂ©, ni mĂŞme au CROUS, il n’y aurait aucune modification de statuts pour les IFMK et les enseignants, les locaux ne deviendraient pas universitaires, les finances non plus…et on continuerait Ă  payer des frais d’inscriptions exubĂ©rants…

De plus, quoi qu’il arrive, il faudra faire un trait sur tout accès direct Ă  la recherche.

-Intégration à un projet de PRES Santé:

Contexte politique : Parallèlement Ă  l’Ă©laboration de la loi d’orientation et de programmation de la recherche et conformĂ©ment aux orientations dĂ©jĂ  dĂ©finies par la ConfĂ©rence des PrĂ©sidents d’UniversitĂ© (CPU), la communautĂ© universitaire a eu la volontĂ© d’amorcer sa rĂ©organisation en vue de mieux adapter les universitĂ©s au contexte europĂ©en et international plus compĂ©titif que le notre et de les placer au cĹ“ur du futur dispositif français de formation, de recherche et d’innovation.

C’est pourquoi, il est proposĂ© de dĂ©nommer PRES SantĂ© (PĂ´le de Recherche et d’Enseignement SupĂ©rieur de SantĂ©) les diffĂ©rentes formes de coopĂ©rations ou regroupements entre Ă©tablissements, quelle que soit l’Ă©tendue gĂ©ographique des implantations d’enseignement supĂ©rieur concernĂ©es. Ce sont donc les modalitĂ©s de coopĂ©ration et de gouvernance, Ă©tablies entre toutes les implantations rassemblĂ©es, qui attestent de l’existence de ce PRES SantĂ©. Ces modalitĂ©s, dĂ©cidĂ©es et adoptĂ©es par les Ă©tablissements concernĂ©s, portent sur des secteurs plus ou moins larges, mais nĂ©anmoins significatifs, des activitĂ©s universitaires: dĂ©finition d’une stratĂ©gie commune de formation ; dĂ©termination d’une politique commune de gestion des ressources humaines ; construction de vĂ©ritables services communs ; Ă©coles doctorales uniques, (voire collège d’Ă©coles doctorales), comitĂ© d’orientation stratĂ©gique commun, stratĂ©gie commune de recherche, etc. La mise en Ĺ“uvre des politiques ainsi dĂ©cidĂ©es s’effectue par dĂ©lĂ©gation de compĂ©tences de la part des Ă©tablissements et trouvera sa pleine expression dans le cadre du contrat entre ces partenaires rĂ©unis et la tutelle qui serait alors le Ministère de la SantĂ©, de la Jeunesse et des Sports.

En attendant vos rĂ©actions, Le bureau national de la FNEK reste Ă  votre disposition pour de plus amples informations. Nous tâcherons de rĂ©pondre dans les plus brefs dĂ©lais en espĂ©rant que le dĂ©bat sur l’avenir de notre formation va naĂ®tre une fois de plus sur ce forum

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Comments

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  1. Thomas Gaspard RICAULT Tue, 14 Aug 2007 10:52:32 CEST

    le LMD est-il mis en place oui ou non?
    Quelle est la mobilisation des IFMK?
    Des directeurs en particulier?

    D’autres remarques dans pas longtemps

    Thomas Gaspard

  2. admin Fri, 24 Aug 2007 09:43:17 CEST

    Non, et la route me semble encore bien longue… (processus de Bologne2010).
    Voici un communiquĂ© de presse prĂ©cisant la position de l’Ordre sur ce sujet: RĂ©union LMD du 20 Mars 2007, qui, s’il prĂ©conise un niveau Bachelor honors (master1= bac+4), semble pourtant prĂŞt Ă  se satisfaire d’une simple licence professionnelle comme le proposait en son temps Xavier Bertrand… cf mon post Vers une licence professionnelle de Clown.

    Quand Ă  la position des IFMK , je ne dispose pas d’informations pour le moment, sinon que dès 1983 le directeur de l’ADERF proposait et tentait d’obtenir une quatrième annĂ©e d’Ă©tudes (pour dĂ©comprimer un programme dĂ©jĂ  surchargĂ©)… sans succès!
    Il faut d’ailleur noter que l’actuel 1+3 ne fait pas un 4 puisqu’il est possible (mĂŞme si très difficile) d’intĂ©grer une Ă©cole sans faire de prĂ©pa, et pour l’instant nous ne sommes reconnus qu’Ă  Bac+2…

    Mon avis est que, si nous devons Ă©tudier au rythme de la fac, c’est plutĂ´t 5 ans (master2 pro) qui seront nĂ©cessaires…
    Cette situation ressemble à un immense foutage de gueule (historique, donc très politique) quand on considère le niveau requis pour exercer notre métier dans le monde anglo-saxon (aux USA, un Bac+6 est envisagé).

    La vĂ©ritĂ©, triviale, est qu’une reconnaissance Ă  notre niveau rĂ©el entrainerai un changement de statut des personnels hospitaliers… fort couteux, notamment parce que les nombreuses infirmières salariĂ©es l’exigeraient elles aussi!
    A noter l’intĂ©ressant renversement des prĂ©Ă©minences: malgrès le fait que le concours d’entrĂ©e en kinĂ© reste beaucoup plus difficile (Bac S+prĂ©pa) que celui des infirmières, ce sont pourtant elles qui accèdent majoritairement aux postes de cadre et de cadre sup…
    Les kinĂ©s eux stagnent depuis plus de 20 ans… car nous sommes majoritairement des “libĂ©raux” qui, pris par les cadences infernales pour s’en sortir malgrĂ© une baisse du pouvoir d’achat consĂ©quente depuis une bonne dizaine d’annĂ©es, se satisfont pourtant majoritairement de leur minable condition et de leur absence de perspective de carrière!

    Le retard pris dans la communication de notre rĂ´le en santĂ© publique me semble irratrapable dans un avenir proche… le salut viendra peut-ĂŞtre de l’Europe, mais l’organisation du secteur de la santĂ© restant un prĂ©-carrĂ© de chaque Ă©tat, mes espoirs sont minces de ce cotĂ© lĂ .

  3. Pierre Trudelle Sun, 26 Aug 2007 21:59:29 CEST

    Le LMD n’est pas pour les professions paramĂ©dicales pour une question politique et budgĂ©taire. Attention de ne pas confondre “diplĂ´me et degree”. Les kinĂ©s parlent tout le temps en diplĂ´me qui est le niveau d’exercice. En parlant comme cela nous ne sommes pas dans un cadre LMD qui dĂ©finit diffĂ©rents niveaux d’exercice. En Suède on sort en 3 ans pour pratiquer mais on peut devenir docteur en sciences (pour ĂŞtre enseignant ou chercheur). En France, le chemin n’est pas direct et fait l’objet de “passerelles” et n’a aucune reconnaissance…Donc essayons de parler “degree” plutĂ´t que diplĂ´me. Vous comprendrez ensuite ce que signifie: undergraduate, graduate ou post-graduate et la valeur que cela entraĂ®ne.
    Allez jeter un coup d’oeil sur l’Australie…
    http://revuekine.hautetfort.com/visite_australie/

  4. admin Thu, 30 Aug 2007 20:17:53 CEST

    Tout d’abord je tiens Ă  vous remercier pour nous avoir fait partager vos studieuses vacances australiennes.

    Je vous entend bien P. Trudelle… mais sommes nous impotents Ă  ce point que d’ĂŞtre incapables d’intĂ©grer des heures de relaxation, de sophro, d’histoire de la masso-kinĂ©sithĂ©rapie, de psychologie, d’embryo, de dissection… et j’en passe, pour delayer notre cursus jusqu’au niveau du faible investissement horaire demandĂ© par la fac oĂą des inutiles obtiennent des licences (cf licence de clown)… , pourquoi donc notre niveau de sortie serait-il infĂ©rieur Ă  5 ans (pour nous autres qui faisons en plus un an de prĂ©pa ou de propĂ©deutique), tout comme viennent de l’obtenir les ostĂ©os?
    Les ingénieurs (5ans) ont, il me semble, un accès direct en DCEM1

    Si nous avons Ă©tĂ© incapable d’obtenir plus que trois ans d’Ă©tudes (comptĂ©s pour deux), alors mĂŞme qu’au vu du nombre d’heures, considĂ©rable, effectuĂ©es (qui permettrai maintenant au minimum l’obtention d’un master1) il aurait Ă©tĂ© simplement raisonnable et qualitatif d’ajouter une annĂ©e de plus, c’est très certainement Ă  cause de positions politiques et budgĂ©taires.
    Une grande mĂ©diocritĂ© a donc prĂ©sidĂ© Ă  notre destinĂ©e jusqu’Ă  aboutir Ă  cette situation dĂ©plorable qui contraint, pour s’en sortir, la plupart des libĂ©raux Ă  s’arranger avec la NGAP… et l’AP-HP de Paris Ă  rechercher en permanence du personnel paramĂ©dical, car incapable pour des raisons statutaire de les payer correctement pour les garder!
    C’est proprement misĂ©rable.

    Et je suis bien certain d’assister, peut-ĂŞtre mĂŞme prochainement, Ă  une vĂ©ritable bataille de chiffonniers pour accĂ©der le moment venu Ă  autre chose qu’Ă  une licence professionnelle donnant droit Ă  l’exercice… ce qui me donnera mais bien tristement, j’en suis convaincu, l’occasion de nombreux coups de gueule.

    Le LMD n’existe pas pour les kinĂ©s, il n’y a donc aucunes raisons, autres que hautement spĂ©culatives (donc pour le moment) de raisonner dans ces termes.

  5. Pierre Trudelle Fri, 31 Aug 2007 08:52:15 CEST

    Nous avons en partie l’environnement que nous mĂ©ritons. Il ne faut pas croire que tout est arrivĂ© tout cuit pour les australiens. Ils me l’ont tous dit, la transition vers l’universitĂ© a Ă©tĂ© “douloureuse” (compĂ©tences Ă  acquĂ©rir, rĂ©dactions de documents, organisations, compte Ă  rendre, charge de travail, etc). Mais personne ne le regrette.
    Il faut chercher Ă  trouver des solutions, car c’est plus facile de se plaindre de l’obscuritĂ© que de chercher Ă  trouver la petite lumière…

  6. admin Fri, 31 Aug 2007 10:36:19 CEST

    Je suis tout Ă  fait d’accord avec vous… et bien certain que votre expĂ©rience australienne contribuera notablement Ă  tracer la voie d’une Ă©volution honorable pour notre profession.

    Avant que de partir Ă  la recherche de la lumière, il faut prendre conscience qu’on est dans le noir…
    j’ai la prĂ©somption de penser que ce blog contribue, un peu, Ă  cette entreprise.

  7. TG Fri, 31 Aug 2007 11:40:23 CEST

    Merci M.Trudelle de preciser enfin les conditions de mise en route de la méthode australienne.
    Il me semble que là réside le fond du problème.
    Ce modèle est séduisant mais ici en france nous en sommes à trouver des seaux pour éteindre le feu.
    Je n’apprĂ©cie pas quand nos confrères soufflent sur les flammes, mais Ă  un moment donnĂ© il faut bien se determiner Ă  agir.
    Il se passe sans doute beaucoup de choses en coulisse.
    Mais quoi ?
    Le rideau est baissé sur la vitrine de la kinesitherapie.

    Des questions fondamentales restent posĂ©e, des bagarres stĂ©riles sont entretenues et tout le monde a l’air de s’en satisfaire.
    Le LMD est un écran de fumée.

    L’autonomie une chimère. La seule autonomie qui vaille est individuelle: ĂŞtre responsable de ses actes, offrir le meilleur soin possible (factuel), sortir du cercle vicieux IR-Ultra Sons-Fango.
    Comment peut on oser reclammer l’autonomie alors que la question première est la crĂ©dibilitĂ©.
    La kinésitherapie se discredite en france chaque jour un peu plus:
    les staps, les estheticiennes, le massage, la convention sans cesse rerererererenĂ©gociĂ©e. Ces problèmes ci sont Ă  rĂ©gler. Et d’urgence pour qu’on n’en parle plus.
    Mener au tribunal des estheticiennes est un suicide collectif.
    Tres bon post d’Edgar au sujet d’un site de defense du massage ou comment se tirer une balle dans le pied.

    Alors oui prenons conscience que nous sommes dans le noir, que notre pire ennemi n’est pas le staps en quete de boulot (la filiere APA est une tromperie aujourd’hui, un incontournable demain) mais nous mĂŞme.

    Si les kines se mobilisent ce n’est pas contre eux mĂŞmes (le contre ordre) mais pour eux, pour nous.

    ergo glutino capiuntur aues

    TGR

  8. Pierre Trudelle Mon, 03 Sep 2007 07:47:36 CEST

    Il faut essayer d’avoir une “vision pour la profession”. Effectivement, rĂ©gler les problèmes des STAPS/kinĂ©, du massage, de l’ostĂ©opathie devrait ĂŞtre facilitĂ© si les professionnels avaient une vision de l’avenir de la rĂ©Ă©ducation…Actuellement elle ne transparaĂ®t pas. Nous rĂ©agisson plus sur des “principes” (ici le corporatisme). En montrant ce qui existe en Australie je n’essaye pas de porter un jugement de valeur, j’ai essayĂ© de montrer un “Ă©tat des lieux” et peut ĂŞtre donnĂ© des idĂ©es aux kinĂ©s d’un chemin vers lequel on peut tendre…LĂ -bas le travail collaboratif est normal et comme le dit TG, c’est par l’excellence de ses formateurs et de ses praticiens que les professions sont compĂ©titives entre elles. A mon avis (et c’est ce que les australiens m’ont dit) il y a plusieurs dogmes que nous trainons derrière nous entre autres:
    - exclusivité du massage (qui nous fixe sur un échelon technique et dont la demande ne peut être assumée par la profession), pour eux il faut abandonner le massage
    - former des kinés avec des diplômes de 3ème cycle de recherche appliqué à la kiné (les australiens sont partis se former aux USA dans les années 80 avant de pouvoir gérer cette formation chez eux actuellement)
    - regrouper les formations initiales pour avoir plus d’enseignants et de moyens
    - publier/diffuser ses rĂ©sultats thĂ©rapeutiques en kinĂ©sithĂ©rapie (ils m’ont demandĂ© combien de rĂ©fĂ©rences en langue anglaise Ă©taient citĂ©es dans les mĂ©moires des Ă©tudiants. J’ai rĂ©pondu en moyenne 30%. Après “no comment”, sous-entendu que la France dĂ©tient 70% des rĂ©fĂ©rences sur un sujet et le reste du monde 30%)
    - travailler en Ă©quipe en montrant ses capacitĂ©s (rĂ©fĂ©rences de la littĂ©rature, etc…)
    - apprendre Ă  l’Ă©tudiant Ă  reconnaĂ®tre ce qu’il ne connaĂ®t pas, plutĂ´t que de lui apprendre qu’il croit savoir.
    VoilĂ  quelques rĂ©fexions qu’ils m’ont soumis et qu’ils ont rĂ©alisĂ©.

  9. admin Tue, 04 Sep 2007 09:48:26 CEST

    Merci pour toutes ces intéressantes précisions.

    Je ne développerai que le point relatif au massage:

    - il me parait Ă©vident que le titre de masseur-kinĂ©sithĂ©rapeute est une rĂ©duction du second terme au premier, plus qu’une compĂ©tence supplĂ©mentaire c’est une pĂ©joration, alors mĂŞme que le massage est juste un moyen technique implicitement contenu dans le terme de kinĂ©sithĂ©rapeute (qui soigne le mouvement, et/ou par le mouvement?).

    - donc plus que l’acte, qui pourrai parfaitement rester de notre exclusif, c’est plutĂ´t le terme de masseur qui nous entraverai dans une dĂ©marche de reconnaissance de type universitaire.

    - et plus que l’abandon rĂ©el notre pratique du massage, c’est l’abandon de “l’infamant” masseur devant notre kinĂ©sithĂ©rapeute qui devrait-ĂŞtre poursuivit d’autant plus Ă©nergiquement que l’explosion actuelle de ce terme, maintenant utilisĂ© Ă  tord et Ă  travers par des acteurs peu formĂ©s, incompĂ©tents voir dangereux, devrait nous alerter quand Ă  la perte de sa connotation “mĂ©dicale” ou “hygiĂ©nique” dans l’esprit du grand public… d’ailleur “kinĂ©” n’est-il pas le terme consacrĂ© et utilisĂ© gĂ©nĂ©ralement par le corps social pour dĂ©signer notre activitĂ©?

    - il est facile d’imaginer les rĂ©sultats d’un sondage auprès d’un Ă©chantillon reprĂ©sentatif de la population, qui demanderai de dĂ©signer le niveau d’Ă©tude - d’un masseur, - d’un masseur-kinĂ©sithĂ©rapeute ou celui - d’un kinĂ©sithĂ©rapeute…

    - c’est, Ă  mon sens, ce genre de ressort qui est Ă  l’oeuvre quand Ă  la très concrète faible reconnaissance statutaire et financière de notre profession, plutĂ´t que la qualitĂ© intrinsèque de notre formation.

    - que penser d’une infirmière-toiletteuse?

  10. gourgues Fri, 05 Oct 2007 15:59:50 CEST

    Mais qui donc, a une “vision pour la profession”?
    Nos Ă©coles:dont l’enseignement est qualifiĂ©: d’obsolète ,par certains de nos plus Ă©minents cadres.dont certains, ne sont plus ,des praticiens, ne touchent plus un patient ,ce sont des kinĂ©si-non-thĂ©rapeutes.?

    les syndicats:qui ont, de grĂ© ou de force,bradĂ©s des pans entiers de notre capacitĂ© professionnelle (psychomotricitĂ©- ergothĂ©rapie- uro-gynĂ©co) et maintenant,l’ostĂ©opathie ,investie,enseignĂ©e,dĂ©veloppĂ©e par des kinĂ©sithĂ©rapeutes depuis presque un demi-siècle et qui se situe ,incontestablement,au coeur de notre mĂ©tier!

    Que deviennent les MK ,des physiothĂ©rapeutes( effectivement au sens rĂ©ducteur,touilleurs de parafango et bidouilleurs d’Ă©lectrodes) des rĂ©educateurs de 2°ou 3°intention,des spĂ©cialistes de techniques adjuvantes??

    Notre profession va dans le mur.et imploser Ă  court terme.

  11. ARNAUD Tue, 09 Oct 2007 17:01:42 CEST

    Bravo pour ce commentaire ! un KinĂ© qui ose parler de la ruine de la profession et qui en parle avec brio.. c’est en parlant ainsi que les consciences s’eveilleront…

  12. gourgues michel Wed, 10 Oct 2007 10:05:45 CEST

    Bonjour arnaud,
    Je comprend que certains propos puissent gĂ©ner. Mais ils sont plus proches de la rĂ©alitĂ© que ce qu’ont raconte dans nos intituts et nos syndicats.
    Les consciences s’Ă©veilleront lorsque la profession et les Ă©tudiants ne seront plus dĂ©sinformĂ©s!! Je crois connaitre ,assez bien, la règlementation et l’histoire de la profession( kinĂ© fils de kinĂ©).
    Qu’est ce qui te dĂ©frise? (je cite)
    :” force est de contater l’absence de rĂ©actualisation et de modernisation des programmes des Ă©tudes depuis 20 ans.Le programme actuel (quasiment achevĂ© en 1982) a cristallisĂ©,une formation devenue obsolète”. (SNIFMK KA mars 2005)

    :” le mauvais niveau scientifique et technologique de notre profession,vient en quelque sorte,corroborer de manière redoutable l’opinion dĂ©favorable crĂ©ee par le manque d’Ă©thique”.( G.ALLEGRE ancien prĂ©sident de la ffmkr -surveillant gĂ©nĂ©ral KA oct 1992.).
    A suivre
    amitiés confraternelles