la fraude fiscale et sociale: entre 29 Ă  40 milliards

Posted by kineblog on February 25, 2007

Certain s’interrogeront sans doute de la nĂ©cessitĂ© de publier, sur ce blog, ce genre d’informations…

C’est pourtant très simple: a+b=c
a)
- un kinĂ©sithĂ©rapeute libĂ©ral joui de fort peu d’avantages sociaux.
- il édite des feuilles de soins dont le montant est communiqué à son centre des impôt; il paye plein pot, pépère!
- ses tarifs sont réglementés, sa rémunération tourne autour de 30€ brut horaire.
b)
- il apprend que:“De nouveaux secteurs sont touchĂ©s (petit commerce en gĂ©nĂ©ral, dĂ©mĂ©nagement, transport routier, services), via la fausse sous-traitance et la sous-dĂ©claration d’activitĂ©.”
- il comprend: service et sous-dĂ©claration d’activitĂ©.
- il en conclu qu’il soigne, pour un tarif anecdotique, des gens qui ne jouent pas franc-jeu.
c)
- il est pas content et publie sur kineblog.net

Le Conseil des prélèvements obligatoires évalue la fraude fiscale et sociale entre 29 à 40 milliards
20/02/07 - Organisme rattachĂ© Ă  la Cour des comptes et prĂ©sidĂ© par Philippe SĂ©guin, le Conseil des prĂ©lèvements obligatoires a pour mission d’apprĂ©cier l’Ă©volution et l’impact Ă©conomique, social et budgĂ©taire de l’ensemble des prĂ©lèvements obligatoires. Il remet chaque annĂ©e au prĂ©sident de la RĂ©publique et au Parlement un rapport rendant compte de l’exĂ©cution de ses travaux. IntitulĂ© « La fraude aux prĂ©lèvements obligatoires et son contrĂ´le », le rapport, qui doit ĂŞtre rendu public le 1er mars et que « Les Echos » se sont procurĂ©s, “Ă©value l’ensemble des fraudes et irrĂ©gularitĂ©s dans une fourchette, jugĂ©e d’emblĂ©e plutĂ´t basse, de 29,1 Ă  40,2 milliards d’euros, soit de 1,7 % Ă  2,3 % du PIB. Les deux tiers sont imputables aux impĂ´ts et le tiers restant concerne les prĂ©lèvements sociaux, essentiellement au travers des non-cotisations liĂ©es au travail au noir estimĂ©es entre 6 et 12 milliards d’euros. Cette Ă©valuation se concentre sur les recettes et ne prend donc pas en compte les fraudes aux prestations sociales (allocations familiales ou chĂ´mage…). Le rapport dĂ©gage les nouvelles tendances dans la nature des dĂ©lits qui concernent avant tout les entreprises. De nouveaux secteurs sont touchĂ©s (petit commerce en gĂ©nĂ©ral, dĂ©mĂ©nagement, transport routier, services), via la fausse sous-traitance et la sous-dĂ©claration d’activitĂ©. Les fraudes s’internationalisent. De plus, “ni les cotisations d’assurance chĂ´mage ni celles de retraite complĂ©mentaire ne font l’objet de vĂ©rifications, les rĂ©gimes concernĂ©s ne disposant pas de corps d’inspection”, soit “près de 75 milliards d’euros de cotisations qui ne font l’objet de pratiquement aucun contrĂ´le”, observe le Conseil des PO. L’Unedic “a rejetĂ© les propositions de l’Acoss de faire des services de contrĂ´le des Urssaf” son corps d’inspection, dĂ©plore le rapport. Mais la LFSS pour 2007 “vient heureusement mettre fin Ă  cette situation”. Le rapport insiste sur l’amĂ©lioration de la coopĂ©ration entre les organismes chargĂ©s de la lutte contre la fraude fiscale et sociale, dans l’Hexagone comme au niveau europĂ©en. Ainsi, il conseille la mise en place d’une convention entre la Direction gĂ©nĂ©rale des impĂ´ts, celle de la SĂ©curitĂ© sociale et l’Acoss “qui fixerait les modalitĂ©s de coopĂ©ration et les principaux chantiers communs Ă  mener pour amĂ©liorer l’efficacitĂ© de la lutte contre la fraude”, et suggère la gĂ©nĂ©ralisation du rescrit tant social que fiscal, ainsi qu’une meilleure communication pour changer les comportements. Pour mieux lutter contre le travail au noir, il propose d’Ă©tendre au donneur d’ordre initial la responsabilitĂ© financière du paiement des cotisations et amendes, lorsqu’il “ne pouvait manifestement pas ignorer” le recours au travail dissimulĂ©.
> Les Échos du 20 février
http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/300144161.htm

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